Résumé : chapitre 3, les impatientes, Djaili Amadou Amal

                                                                               Source: Andy

Mon résumé/Mon avis: chapitre 3 (pages 27-31)

Titre: Le père de Ramla


Bienvenu dans le chapitre 3 de l’ouvrage intitulé « les impatientes » de l’auteure Djaili Amadou Amal. Dans ce chapitre Ramla fait une présentation laconique, mais significative de son père, de ses origines et de la relation qu’elle en tant qu’enfant entretient avec son père dans un sens. Et dans l’autre sens elle évoque également la vraie nature de la relation et tous les autres membres de sa famille, les uns vis-à-vis des autres.

En lisant ce chapitre je dois avouer que je fus très confuse et eu des difficultés à lui attribué un titre. Ce chapitre aurait aussi pu s’appeler « Chacun à un rôle bien défini dans la société peule » ou alors « La relation entre un père et ses enfants chez les peuls ». Alhadji Boubakari, le papa de Ramla est décrit ici comme étant un peul sédentaire ayant quitté son village pour aller s’établir en ville (à Maroua). Tout de même il possède comme tout vrai Peul un Cheptel de bœufs au village, ce qui fait d’ailleurs parti de la tradition.

Par la suite, Ramla évoque un élément qui à mon avis est très perturbant. En parlant de sa relation avec son père, elle affirme que la coutume impose une retenue dans les rapports entre un père et ses enfants. Ainsi, il serait inapproprié d’agir de façon subjective, d’être sentimental. Elle allègue par la suite que « la seule preuve que j’aie de son amour paternel est celle d’exister. » Ramla évoque le fait qu’elle n’ait jamais eu de contact physique, corporel avec son père, car il existe une sorte de barrière entre Alhadji Boubakari et ses filles. En outre lorsqu’elle décrit plus loin la relation qui existe entre son père et ses frères, force est de constater que celle-ci est totalement différente. En pays peul un homme, le chef de famille dine à la même table que ses fils, il s’entretient avec eux, ils vont ensemble au marché ou à la mosquée. C’est quelque chose de naturelle. Cette description laisse entrevoir beaucoup de douleur et de souhaits non réalisables à l’égard de Ramla. La question que je me pose est de savoir si grandir dans un environnement dans lequel les filles se sentent « lésées », refoulent leurs sentiments et manque d’attention paternelle ne développe pas une certaine forme de frustration chez ces dernières ?

Un peu plus loin, la concession familiale typique d’une famille peule est décrite et Ramla mentionne une autre règle qui n’affecte que les hommes. En effet, les hommes n’ont pas le droit d’entrer dans le domaine des femmes. En plus chaque femme vit avec ses filles et les garçons sont logés ailleurs. En somme, Alhadji a quatre femmes et une trentaine d’enfants qu’il loge dans sa concession. A la page 30 pour terminer Ramla décrit sa mère comme étant une belle femme soumisse qui accepte sournoisement les décisions de son mari qu’elle ne peut d’ailleurs en aucun cas contester. La mère de Ramla est la première épouse de Alhadji et est considérée comme son porte bonheur, car après son mariage, il fut prospère dans ses affaires. Elle est décrite dans ce livre comme une femme remplie duplicité, peut être involontairement par peur d’être répudié. En effet, elle accepte et supporte en public, mais rumine et ressasse en secret : l’insupportable cohabitation avec ses coépouses, la confrontation avec les enfants de ses coépouses, les coups bas et bien d’autres. Cette description de la vie d’une femme musulmane vivant dans un foyer polygamique, dans une cour commune laisse entrevoir qu’il n’est question que d’une vie jonchée d’embûches ayant un goût insupportable et très amer. 

Ces révélations me laissent très perplexe, car la description du mariage polygamique vu et décrit par les hommes est complètement aux antipodes de celle faite par les femmes qui vivent elles-mêmes cela au quotidien. Comme Ramla nous l’a dit plus haut, les hommes passent plus de temps avec les hommes. La question que je me pose est la suivante : qui écoute donc ce que les femmes ont à dire dans ce type de société ou n’ont-elles rien à dire ?

 

Ci-dessus j’ai noté les trois phrases qui m’ont marqué dans le chapitre 3 :

« Le bœuf fait le peul » Page 27

« La coutume impose la retenue dans les relations entre parents et enfants au point qu’il est impossible de manifester une émotion, des sentiments. » Page 27

« Mais en privé ma mère passe son temps à ressassé son amertume…un terrible sentiment d’échec » Page 30

 


N’hésite pas à te procurer ce livre ou alors retrouve moi très bientôt pour le résumé du chapitre 4💗💖😉

 

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